Être parent et doctorant

Je vais vous parler dans cet article du "blog des doctos" de mon expérience en tant que maman et doctorante.

Au delà d’être maman, c'est être parent tout cours qui nous intéresse ici ! On vous dira qu'il faut un deuxième parent qui vous seconde, un homme sûrement... On vous dira que l’enfant doit être grand, ou pas... mais surtout ce qu’il faut savoir c'est que la thèse met à mal votre sommeil et quand enfin vous trouvez le sommeil... votre enfant ce petit diable sur pattes vous réveille, à cause d’un cauchemar, d’une tétine, ou juste parce qu'il veut un câlin. Le lendemain, vous espériez dormir... mais c'est sans compter sur votre petit réveil matin (l’enfant) qui lui se réveille à 6h30 tapantes...

Quand il est tout petit, c’est la crèche ou la nounou. Easy ! Mais à l'école, il y a les activités, les copains, les devoirs et j’en passe (sans parler des bobos ou virus qui demande votre attention immédiate).

Alors comment fait-on ? On amène ses livres partout ! On potasse dès qu’on a 5 minutes, dans la voiture, dans la rue, sur les gradins d'un stade -- oui chéri j'ai vu, c'est super ! (mais en vrai, vous avez rien vu du tout). Et on écrit en fractionné, en notant le fils de l'idée sur un post-it que l’on retrouve 10 jours plus-tard dans son album Panini. On est souvent pas disponible intellectuellement parce qu'on pense à sa recherche, à la liste de course, au repas, aux lessives, aux trucs que le parent du copain vous a demandé à la sorti de l'école (parce que vous vous savez tout ! Vous êtes universitaire (pff)), à vos cours, aux colloques à préparer, à l’administratif et aux copains qu’on ne voit pas assez ! Et bien sûr, on culpabilise... parce qu’on n’est pas assez disponible... et on se demande souvent pourquoi on a choisi cette voie, aux lieux de se la jouer tranquille.

Mais l’avantage, c’est qu'on est obligé d’aller droit au but (comme l'OM), pas de temps à perdre. On a la tête suffisamment en dehors de la thèse pour ne pas s'y perdre ! On est efficace... Et on est aussi plus tolérant face aux petits L1 qu’on trouve trop choux à nous appeler  « Madame »... Et puis ton enfant te voie sur la scène d’un amphithéâtre et là : c’est magique.

Céline Desmoulins, doctorante en Sciences de gestion (ED 372)